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De l’assassinat de Theo van Gogh aux paradoxes des Pays-Bas et d’ailleurs

Il semblerait que l’assassinat de Theo van Gogh ne soit pas le fait d’un individu fanatique isolé, mais s’inscrive dans la stratégie d’un groupe djihadiste inspiré par al-Qaïda qui vise également des politiciens néerlandais critiques à  l’égard de l’Islam et des Musulmans. Telles sont les conclusions d’une enquête menée par le service des Renseignements norvégiens, évoquée par TigerHawk (via Instapundit).

Sur l’affaire Theo van Gogh, la compilation des billets du Néerlandais Pieter Dorsman de Peaktalk est des plus intéressante, pour son analyse des paradoxes qui frappent la société néerlandaise en matière d’ouverture et de tolérance. (Le classique problème de tolérer les intolérants.) Dans un récent billet, il déplore l’absence de la combinaison d’une approche dure envers les groupes islamistes radicaux de la marge et de la recherche de s’allier la majorité silencieuse et modérée des Musulmans.

As I said it is from one extreme to the other and the emergence of such luminaries as Geert Wilders – the politician claiming that Islam is incompatible with democracy – falls right into this unfortunate pattern. What truly is lacking is an understanding how a tough approach of the various radical Islamist fringe groups can be combined with co-opting the silent moderate Muslim majority in Holland. No one to date has been able to compellingly integrate these two necessary steps while at the same time addressing the need for the Dutch to replenish the demographic shortfalls they are facing with strict but workable immigration policies.

Des considérations qui ne doivent pas s’appliquer aux seuls Pays-Bas, même s’ils représentent apparemment un cas assez particulier.

Autre cas particulier, celui dénoncé par Rod Liddle dans The Spectator (accès à  l’article gratuit mais il faut s’être préalablement enregistré, une fois pour toutes): un calcul électoral amènerait le Labour à  lâcher les Juifs (qui ne votent pas en bloc et sont trop intégrés dans la société) au profit des Musulmans (plus nombreux et votant en bloc). Tout ce que j’espère, c’est que cette analyse relève de la paranoïa et de la mauvaise foi partisane – et mon fellow blogger va sûrement me rassurer.

COMPLEMENT DE FRANCOIS BRUTSCH A 19H: Seulement en partie! Certes, Rod Liddle (découvreur de Gilligan) n’est pas l’incarnation de la pondération subtile. Qu’il prétende illustrer une politique du parti par la sortie délirante d’un Livingstone, franc-tireur coutumier du fait, en est un signe. Je vois plutôt des dérapages individuels, notamment malencontreusement inspirés par le souci bien naturel de récupérer l’électorat musulman, mais nullement une politique délibérée ni un lâchage de l’électorat juif: si l’antisémitisme de gauche est bien réel, c’est chez les amis de Livingstone et autres adversaires trotskystes de l’intervention en Irak. Une petite anecdote complémentaire: à  la faveur de la nouvelle loi sur l’accès aux informations, l’agenda de l’envoyé spécial de Tony Blair pour le conflit israélo-arabe a été rendu public et témoigne d’un activisme qui n’avait pas été soupçonné (plus de 75 voyages depuis 1999, 11 rencontres avec Arafat — encore en 2003 — et il connaît Mahmoud Abbas depuis des années); son nom: Lord Levy.