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Le mal suisse

Le Figaro Magazine consacre un reportage à  la Suisse. Le titre annonce la couleur « La Suisse s’isole dans ses soucis ». Ce qui fait que la « Suisse est en panne ». J’en retiens qu’un article écrit par un Suisse pour des lecteur français ne saurait être assez sévère dans sa critique des Suisses ces derniers étant devenus incapables de se critiquer et de supporter la critique. Nous sommes en présence d’un mal suisse, qui sera d’autant plus sûrement diagnostiqué qu’on recourra sans vergogne à  la psychanalyse.

Comme disent les psys, la Suisse a «surinvesti» son identité, en la parant de mots magiques : démocratie directe, fédéralisme, souveraineté cantonale, secret bancaire, droits populaires, respect des minorités. Tout ce qui menace ce fragile équilibre doit être combattu. Et toute proposition un tant soit peu réformatrice est vécue comme un drame.

Mais ne faut-il pas qu’Antoine Menusier ait les oeillères qu’il attribue (même si c’est avec raison dans bien des cas) à  ses concitoyens pour donner l’impression d’un exception suisse en matière de se croire (soi-même ou ses institutions) meilleurs que les autres?

En fait, Antoine Menusier connaît un autre peuple qui souffre du même mal – ou plutôt qui affiche les même symptômes qui sont

une certitude partagée par beaucoup de ses concitoyens : celle d’être dans le juste. Cette conviction, qui repose en partie sur des valeurs protestantes, n’est pas sans rappeler l’aplomb et la foi des évangélistes américains. Entre l’Amérique profonde et la Suisse profonde, dont l’archétype politique occupe aujourd’hui le pouvoir dans un pays comme dans l’autre, les liens mentaux et idéologiques sont multiples.

Après la psychanalyse de salon, la théologie de bazar. Tout ça pour dire que le cas des Suisses est désespéré. On ira tous au paradis sauf les Américains et les Suisses.

2 commentaires

  1. 16 janvier 2005

    Il est encore temps de demander la nationalité française 🙂

  2. 17 janvier 2005

    une certitude partagée par beaucoup de ses concitoyens : celle d’être dans le juste.

    Ce qui n’est évidemment jamais le cas des Français. Mais nous, au moins, on a raison.

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