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Maudet n’a pas rendu Ruquier chocolat

Enfin, la vidéo du passage de Pierre Maudet chez Ruquier est disponible sur son blog, pour les malheureux de mon espèce qui n’avaient pu goûter le direct. La Tribune de Genève y consacre article et interview malheureusement ce n’est pas en accès libre. On y apprend de Maudet que Laurent Ruquier lui a dit en off être très déçu qu’il n’ait pas apporté de chocolat suisse et surtout qu’il n’ait pas d’accent[1]. Cela aurait bousillé tout le concept de l’émission.

Maudet s’en est très bien sorti. Il a eu droit au même traitement que la plupart des invités, les règles ont été respectées, à  savoir que ce sont les animateurs qui parlent et interrompent. Chacun son métier. Toutefois, c’est quand même troublant de voir un animateur-amuseur public (et la majorité de ses comparses[2]) faire la leçon à  un politique en lui expliquant qu’il n’a rien compris et que les chiffres avancés sont faux. Sur ces points, le Genevois n’a pas pu répondre, mais il a quand même réussi à  placer ce qu’il voulait faire passer. Là  où il aurait pu avoir marqué un point, c’est en suggérant que le désir royal de démocratie participative soit appliqué au domaine fiscal. Apprenant aux Français que les Suisses s’étaient déjà  montrés capables de dire non à  une diminution des impôts[3] – ce qui d’ailleurs n’allait pas dans le sens du parti dont l’un des présidents cantonaux est Pierre Maudet.

Lien actualisé le 08.01 à  14h58

Notes

[1] Maudet se permet même de dire soixante-douze, septante-deux pour les intimes (en parlant du taux d’impôt maximal français supposé), qui dénote une bonne maîtrise de la situation où se trouve le Suisse de service.

[2] Dans la Tribune, Pierre Maudet les qualifie tous de gauchistes. Même si c’est vrai, est-ce pertinent: ce terme entre-t-il encore dans les catégories dans lesquelles on traisonne de nos jours?

[3] Comme cela s’est passé, par exemple, lors d’une votation dans le canton de Neuchâtel.

8 commentaires

  1. Lucas Clermont
    7 janvier 2007

    Il est juste de dire que Pierre Maudet s’en sort bien. Il a surmonté des règles d’interview qui ne sont pas les mêmes qu’en Suisse, face à  laurent Ruquier qui avait potassé le dossier. Cela fait par ailleurs plaisir de voir un animateur très bien rémunéré avoir assez de civisme pour défendre la nécessité d’une fiscalité adaptée. C’est dans le milieu des médias assez rare. Maintenant, il est clair que le format de l’entretien ne permet pas de développer une pensée construite, et que j’ignore ce qu’il peut rester de tout cela. S’il en ressort qu’il ne faut pas rentrer dans une perception a priori négative de la Suisse, ce sera un résultat à  prendre en compte.

    Je ne crois pas pourtant qu’il faille se dispenser de ce débat, et que l’on gagnera quelque chose à  diaboliser les propos de Montebourg pour les uns, les abus de la Suisse pour les autres. Ce qu’avançait Ruquier est juste, une forme de bonne gestion de la Suisse également.

    Quant à  la démocratie participative évoquée dans l’entretien, je pressens que vous ne vous réjouissez pas du refus d’adhérer à  l’Union Européenne, et contre le bon sens nous venons de refuser par référendum une simplification des institutions européennes.

  2. 8 janvier 2007

    Je me rends compte, à  cette occasion, de la difficulté de critiquer Ruquier et son émission. Je le trouve – lui autant que l’ensemble de son équipe – drôle, et encore plus: spirituel – et excessivement sympa. En même temps, je suis exaspéré – et je me dis chaque fois que je ne regarderai plus – par ce rôle de faire-valoir donné aux invités dont le temps de parole est indécent (même si Ruquier et ses ruquiériens sont bien plus drôles et captivants). On a beau se dire que les invités savent où ils mettent les pieds (encore que ce n’était pas le cas de Maudet qui n’a pas la télévision – preuve d’aptitude à  l’anticonformisme autre que rhétorique), cela ne laisse pas de conférer un goût amer et culpabilisant au téléspectateur qui se veut averti.

    A part ça, je ne sais pas si beaucoup ont relevé, à  part Maudet (je l’ai lu dans un journal genevois), que notre pays devait souhaiter en France une victoire socialiste, qui diminuerait les chances d’une baisse d’impôts envisagée surtout à  droite, sachant que les autres menaces (Montebourg) ne risquaient pas d’être mises à  exécution. Cela permettrait à  notre socialiste de ministre des affaires étrangères d’être pour une fois en phase avec son propre parti, avec celui de Mme Royal et avec les intérêts bien compris de la Suisse, qui passent avant toute chose disait-elle – cf. ce billet précédent.

  3. j
    8 janvier 2007

    bonjour, l’article de la TDG mentionné est disponible online.

    â–º Merci, c’est corrigé!

  4. Gautier
    8 janvier 2007

    Plus je pense à  cet émission, plus j’estime que Maudet a été excellent , mais plus aussi j’ai trouvé Ruquier respectable. Malgré ses erreurs, Montebourg a mis le doigt où cela faisait mal (rien que de voir la réaction courroucée de MCR) – pour unre socialiste il faut le faire!) et la Suisse aurait intérêt à  se remettre rapidement en question. Sa politique de banc à  part de l’UE est intenable à  moyen et long terme. Certes elle a quelques atouts mais elle ne pourra pas vouloir éternellement le beurre (son statut fiscal et sa richesse financière) et l’argent du beurre (les avantages de l’UE). Tôt au tard elle devra composer et cela à  des conditions toujours plus difficiles.

  5. Alex
    9 janvier 2007

    Dommage que le billet paru le 3 janvier sur le blog de Maudet paraisse aujourd’hui dans l‘Agefi (pas intégralement disponible) (9 janvier) sans même mention dudit blog!

  6. 9 janvier 2007

    Maudet a quant même été pris en flagrant délit de mensonge… en ne parlant pas du taux de « dumping » appliqué aux entreprises étrangères installant un siège en Suisse et dont les activités se déroulent en majorité hors de Suisse… justement le dumping que dénonçait Montebourg… et Maudet a voulu faire croire qu’il y avait un taux unique pour toutes les entreprises, les suisses comme les étrangères… Malheureusement pour lui, un chroniqueur, le dessinateur belge Philippe Gelluck avait téléphoné à  un important homme politique Suisse pour avoir les chiffres !! Ruquier a signalé ce mensonge mais fidèle au concept de son émission qui est de ne pas enfoncer à  outrance les invités il n’a pas trop insisté sur ce flagrnat délit de mensonge..

  7. Pierre
    10 janvier 2007

    Les remarques de certaines personnes visiblement françaises et mal informées sur la Suisse et son fonctionnement fédéraliste, croient encore qu’en Suisse on ne paie pas d’impôts…. désolé de vous décevoir, on en paie et même beaucoup (je parle des genevois salariés) venez travailler ici messieurs, payer vos impôts communaux, cantonnaux, fédéraux, assurances maladie et accident, avs, caisse de pension, valeur locative sur votre logement si vous en achèterez un, impôt immobilier complémentaire, impôt sur la fortune……et j’en passe… ensuite nous en reparlerons du paradis fiscal qu’est la Suisse selon vous …. peut-être alors, trouverez vous que la France ne vous taxe pas autant que vous voulez bien le dire …..

  8. Fabrice
    15 janvier 2007

    Bonjour, depuis l’affaire Johnny qu’on laisse un peu la Suisse tranquille. La situation économique et sociale de la France est tellement catastrophique que les hommes politiques français ne trouvent d’autres arguments de critiquer la politique fiscale de la Suisse qui n’est pas un paradis fiscal. En revanche la France est bien un enfer fiscal et cela ne semble pas prêt de changer avec la politique socialo-communiste en place.

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